L’été dernier nous nous sommes retrouvés dans le Jura bernois afin de créer une nouvelle division du Parti Vert Alternatif pour notre région. Le Parti Vert Alternatif combat depuis ses débuts dans les années septante toute centralisation et concentration du pouvoir. Tout pouvoir a tendance à s’étendre au détriment de la liberté et des droits de l’individu. Cela vaut aussi bien pour le pouvoir économique que pour le pouvoir étatique. C’est le cas également en Suisse et dans le canton de Berne. Nous pensons qu’un mouvement libertaire et critique à l’égard du pouvoir est nécessaire pour faire contrepoids.

Nous voulons une politique sociale, soucieuse de l’environnement et du bien-être de toute personne. Renforcer la démocratie participative en élargissant la possibilité de motions populaires, les initiatives législatives et la possibilité de soumettre des projets au référendum nous semblent essentiels pour garantir une politique où tout le monde a son mot à dire. Le Parti Vert Alternatif a toujours été favorable à l’autonomie du Jura bernois, tout comme il s’engage pour l’autonomie dans les autres régions du canton de Berne. Le CJB se voit à l’heure actuelle attribuer trop peu de compétences par le canton., il faut un parlement régional qui dispose de moyens dans le domaine de la formation, de la santé et du social pour soutenir une économie régionale écologique et équitable qui garantisse des emplois et un bon service publique dans nos régions ! Il faut réfléchir à une nouvelle organisation de la société centrée sur la proximité.

Les problèmes environnementaux doivent aussi être adressés chez nous. Afin de protéger la terre, le Parti Vert Alternatif est favorable à une politique agricole locale et écologique qui ne subventionne pas l’agriculture industrielle polluante, mais qui favorise notamment le maraîchage local et l’agroforesterie à haute biodiversité. Aussi, nous souhaitons promouvoir les coopératives de producteurs-consommateurs. L’énergie doit être produite de manière durable et décentralisée, et utilisée de manière efficace et judicieuse.

Ce n’est pas sur le social et la santé des personnes qu’il faut économiser. En 2020 et 2021, la politique a accepté des coûts de pandémie à hauteur de milliards, tandis que le système de santé continue de perdre du personnel soignant et de supprimer des lits sous la pression de la bureaucratie et de l’économie de marché. Il est inacceptable qu’une partie importante des fonds n’ait pas été utilisée pour un développement des soins et du système de santé à l’échelle de l’État. Cette situation montre à quel point il est erroné de rémunérer le travail des médecins, des infirmiers et des hôpitaux selon les lois du marché. Le secteur de la santé n’est pas commercialisable et doit rester un service publique de qualité pour tous.