Des racines fortes, des épaules fortes, une conscience forte

Le Parti Vert Alternatif est né en 1976. Il a fait partie des membres fondateurs du Parti Vert Alternatif Suisse en 1983 et est membre des Verts suisses depuis 1990. Des membres du Parti Vert Alternatif ont co-fondé les Verts européens en 1993. Il n’est pas membre des Verts du canton de Berne, mais a toujours été un parti cantonal à part entière et nous avons été le premier parti vert du canton de Berne. Notre influence au sein des Verts suisses dépasse de loin notre taille. Lors des assemblées des délégués, nous posons les questions importantes qui ne seraient pas débattues autrement et, lors des discussions sur le programme et les principes, nous présentons des propositions dans une perspective libertaire qui, après discussion, obtiennent bien souvent une majorité.

Décentralisé

Nous sommes libertaires

Le parti Vert Alternatif combat toute centralisation et concentration du pouvoir. Tout pouvoir a tendance à s’étendre au détriment de la liberté et des droits de l’individu. Cela vaut aussi bien pour le pouvoir économique que pour le pouvoir étatique. L’histoire de l’humanité montre que tout pouvoir concentré conduit à des dérives. Aujourd’hui, les patrons se font octroyer des « salaires » astronomiques, les groupes mondiaux et les cartels réalisent des profits énormes sur le dos des pauvres. Les gouvernements assurent leur pouvoir avec des forces militaires et policières, des systèmes d’espionnage et la censure. En Suisse et dans le canton de Berne également, les gouvernements étendent leur pouvoir au détriment des individus, du peuple et des parlements. Ces structures de pouvoir dans la politique et le monde économique s’associent de plus en plus pour former une oligarchie technocratique. Un mouvement libertaire et critique à l’égard du pouvoir est nécessaire pour faire contrepoids.

Pour des régions autonomes

Dans la Question jurassienne, le Parti Vert Alternatif a toujours été favorable à l’autonomie du Jura bernois, tout comme il s’engage pour l’autonomie dans les autres régions du canton de Berne. En conséquence, nous avons toujours été opposés à une adhésion à l’UE. Ce grand projet centraliste et technocratique est en contradiction avec nos exigences libertaires en matière de droits fondamentaux et de démocratie. Nous rejetons également l’application « autonome » du droit européen. Le principe de subsidiarité ne peut pas être dicté de manière centralisée à Bruxelles, mais doit au contraire être interprété de manière à ce que les compétences soient déléguées à partir des communes. Les compétences déléguées doivent pouvoir être récupérées.

Contre la centralisation

Le CJB a bien trop peu de compétences cantonales à l’heure actuelle. Nous avons besoin d’un parlement régional qui dispose de moyens dans le domaine de la formation, de la santé et du social pour soutenir une économie régionale écologique et équitable qui garanti des emplois à proximité ! La centralisation des services publics pose un sérieux problème d’organisation et le service à la population tend à devenir inaccessible. C’est pourquoi nous devons réfléchir à une nouvelle organisation qui se focalise sur la proximité avec la population.

Plus de démocratie directe et participative

Contre les transferts de pouvoir qui renforcent l’influence des exécutifs et affaiblissent celle des électeurs et des parlements. Revaloriser les procédures de consultation à tous les niveaux politiques pour en faire un instrument fort de la démocratie participative. Elargir la possibilité de motions populaires ainsi que d’initiatives législatives et étendre la capacité référendaire des projets. Toutes les bases de décision plénières et politiques doivent être publiées sur Internet avant la prise de décision valable, avec la possibilité de donner son avis en temps voulu. Nous voulons une démocratie dans laquelle tout le monde a son mot à dire, ce qui signifie que les étrangers ne doivent plus être exclus de la vie politique du canton. Le Grand Conseil a le pouvoir d’œuvrer à une modification de la Constitution afin que nous puissions tous avoir notre mot à dire.

Réaliser le principe de subsidiarité

Promouvoir davantage de formes de communes parallèles, non exclusives territorialement, pour couvrir les différents besoins de la population, avec une répartition équitable des charges entre les communes. Réalisation du principe de subsidiarité par la fourniture de prestations par la Confédération et les cantons en tant qu’offre subsidiaire pour les communes.

Liberté

Pour les droits fondamentaux

Les droits fondamentaux et la démocratie sont de plus en plus menacés de diverses manières, voire ne sont plus du tout garantis. La liberté de réunion et d’expression est menacée par des interdictions de manifestation de plus en plus fréquentes ou des restrictions telles que les expulsions. Par le biais d’ordonnances, d’arrêtés fédéraux urgents, de concordats et même du droit d’urgence, l’Assemblée fédérale et le peuple sont de facto écartés. La protection des données vaut pour tous, y compris pour les bénéficiaires de l’aide sociale. Ce n’est pas sur le social et la santé des personnes qu’il faut économiser. Tous les droits fondamentaux sont intangibles pour tous.

Contre la sécurité au détriment de la liberté

Nous sommes opposés à l’État de surveillance, à l’espionnage et à la collecte de données qui ont pris des proportions démesurées au cours des dernières décennies. Le cryptage des données pour préserver la vie privée est un droit fondamental. La présomption d’innocence, élément central de l’État de droit, est de plus en plus vidée de sa substance. En autorisant les polices cantonales et la Fedpol à mener des enquêtes secrètes et en leur donnant le pouvoir d’obliger des individus et des groupes entiers à mentir au public, l’État sape sa crédibilité et sa légitimité. Nous ne sommes pas prêts à démanteler les droits fondamentaux et la démocratie sous prétexte d’une fausse sécurité face aux menaces évoquées.

Liberté d’information

Un Internet libre, la promotion de standards ouverts et l’obligation de respecter le principe de la neutralité du Net. Par exemple, les opérateurs de réseau ne doivent pas privilégier ou entraver les transmissions de données de certains fournisseurs. Le principe de transparence de l’administration doit enfin être réalisé. Toutes les données non personnelles et les bases de décision permettant de se forger une opinion (expertises, études, etc.) doivent être mises à disposition sur Internet indépendamment des demandes et gratuitement.

Pas de protection par brevet pour Big-Tech et Big-Pharma

Les logiciels sont déjà suffisamment protégés par le droit d’auteur. Les brevets sur les logiciels conduisent uniquement à des guerres de brevets devant les tribunaux entre les grosses entreprises et freinent l’innovation. Les perdants sont en particulier les développeurs de logiciels libres, qui sont exposés à de grands risques financiers en raison de l’insécurité juridique qui en résulte. Le vivant ne doit pas non plus être brevetable, que ce soit sous la forme de séquences génétiques ou de variétés de semences. Les anciennes variétés doivent pouvoir continuer à être cultivées et la multiplication personnelle des semences ne doit pas être interdite.

Dissuasion par une forte résistance

Service de milice de l’ensemble de la population, structuré de manière décentralisée et subsidiaire, au lieu d’une armée traditionnelle, comme résistance à l’oppression externe et pour des tâches d’ordre civil, qui peuvent également remplacer des tâches de la police.

Nature

Approvisionnement énergétique décentralisé

L’énergie doit être produite de manière durable et décentralisée et utilisée de manière efficace et judicieuse grâce à la suffisance. Contre la participation à des centrales à charbon, contre les centrales à gaz, les parcs éoliens industriels et les centrales nucléaires. Ces dernières ne sont pas économiques, pas écologiques et représentent un risque insupportable. Nous devons nous limiter à l’énergie que nous pouvons également produire de manière proportionnée.

Réaliser la souveraineté alimentaire

Le Parti Vert Alternatif est favorable à une politique agricole locale et écologique qui ne subventionne pas l’agriculture industrielle pollua. Nous voulons favoriser notamment le maraîchage local et l’agroforesterie à haute biodiversité et promouvoir les coopératives de producteurs-consommateurs.

Aménagement du territoire

Le Parti Vert Alternative est favorable à une occupation décentralisée du territoire et à un renforcement des zones rurales. Cela est plus écologique, car cela permet un approvisionnement en denrées alimentaires saines sur de courtes distances. Nous voulons préserver les logements bon marché et privilégier davantage les logements coopératifs et les maîtres d’ouvrage d’utilité publique plutôt que les rénovations de luxe et la démolition de logements bon marché. Nous luttons contre la commercialisation et la privatisation de l’espace public. Les préoccupations de protection de l’environnement et du patrimoine doivent primer sur les intérêts commerciaux. Les formes d’habitat alternatives et les espaces non commerciaux sans obligation de consommer doivent être préservés et encouragés.

Respect de la dignité des animaux

Droit de recours des organisations pour les organisations de protection des animaux. Abolition de l’expérimentation animale. Le gibier chassé par des prédateurs ne doit pas être considéré comme un dégât causé par le gibier. Ne pas importer de produits dont les méthodes de fabrication ne sont pas autorisées en Suisse.

Équitable

Des liquidités décentralisées au lieu de la croissance

Création monétaire complémentaire, par exemple en lien direct avec un revenu de base, et taxes fiscales ciblées au lieu d’impôts et d’intérêts. Promotion de systèmes monétaires qui n’entraînent pas de croissance obligatoire. Promotion des crypto-monnaies, des DeFi (instruments financiers décentralisés), des communautés de crédit et des monnaies locales, notamment en éliminant les obstacles réglementaires.

Une aide non bureaucratique contre l’angoisse existentielle

En matière de politique sociale, nous sommes d’avis que la stratégie adoptée jusqu’à présent, qui consiste à placer le plus rapidement possible les bénéficiaires de l’aide sociale dans un emploi quelconque, n’a fait qu’augmenter les conditions de travail précaires et la pauvreté en Suisse. Nous refusons, tant du point de vue des droits fondamentaux que de la politique sociale, de contraindre les bénéficiaires de l’aide sociale à travailler. De même, nous sommes opposés à l’utilisation de détectives sociaux, auxquels plusieurs communes suisses ont eu recours ces dernières années.

Le secteur de la santé n’est pas commercialisable

En 2020 et 2021, la politique a accepté des coûts de pandémie à hauteur de milliards, alors que dans le même temps, le système de santé continue de perdre du personnel soignant et de supprimer des lits sous la pression de la bureaucratie et de l’économie de marché. Il est scandaleux qu’une partie importante des fonds n’ait pas été utilisée pour un développement des soins et du système de santé à l’échelle de l’État. Cette situation montre à quel point il est erroné de rémunérer le travail des médecins, des infirmiers et des hôpitaux selon les lois du marché.